Couverture ElectroniqueS n°127

Outre une vitesse de mesure élevée, les générateurs de signaux vectoriels MXG offrent une dynamique de mesure de puissance dans le canal adjacent sans précédent. Sur ses générateurs de signaux MXG, Agilent Technologies a porté l'essentiel de ses efforts sur les vitesses de commutation, la réduction de la distorsion dans les canaux adjacents et la diminution des temps d'indisponibilité. Ce qui indique clairement les applications visées au premier chef, à savoir la production de composants et récepteurs pour les systèmes de radiocommunications. Leurs atouts ne devraient toutefois pas les exclure des applications de laboratoire, comme la conception d'amplificateurs MCPA pour stations de base 3G : ceux-ci ont en effet besoin d'une dynamique élevée pour leur caractérisation, et donc d'une excellente spécification d'ACLR (Adjacent channel leakage ratio ou rapport de puissance dans le canal adjacent en W-CDMA).La famille MXG comprend trois modèles analogiques, les N5181A qui couvrent les fréquences de 250 kHz à 1,3 et 6 GHz, et deux modèles numériques, les N5182A qui vont jusqu'à 3 et 6 GHz. Ces derniers reprennent l'ensemble des spécifications de leurs homologues analogiques et y ajoutent une possibilité de modulation vectorielle, de bande passante 160 MHz sur la sortie RF avec une source externe.Avec des prix qui démarrent à 5 500 euros pour les N5181A et à 14 180 euros pour les N5182A, ces appareils se situent en milieu de gamme. Plus compacts que leurs prédécesseurs ESG-A et ESG-D, les MXG présentent une hauteur limitée à 2U en version rack.Un ACLR recordLa spécification de puissance dans le canal adjacent sur signaux 3GPP W-CDMA, donnée suivant le modèle de test 1 avec 64 DPCH (Dedicated physical channels), autrement dit 64 codes, est de -71 dBc en option sur les N5182A, soit un ACLR ou une dynamique de mesure à 5 MHz de la porteuse de 71 dB. Cette valeur est la meilleure du marché dans cette catégorie de générateurs. Approchée par les modèles 3410 d'Aeroflex (voir tableau), elle n'est pas dépassée par les produits actuels en haut de gamme et, à notre connaissance, seule la version HD à 3 GHz du SMIQ de Rohde & Schwarz affichait naguère un ACLR supérieur avec 74 dB.Un autre point fort des N5182A est l'amplitude du vecteur d'erreur qui quantifie la qualité de la modulation numérique : il est de 1,2 % rms sur signaux W-CDMA. Dotés d'entrées I et Q analogiques, ces appareils peuvent être équipés d'un générateur arbitraire à deux voies, dont la capacité mémoire, la vitesse de conversion N/A et la résolution sont au choix de l'utilisateur : leurs maximums respectifs sont de 64 Méch., 125 Méch./s pour une bande de modulation de 100 MHz et 16 bits. Les possibilités optionnelles de modulation analogique en amplitude, fréquence, phase et impulsions sont communes aux N5182A et N5181A.Les deux séries se distinguent aussi par leur vitesse de commutation, tant en fréquence qu'en niveau : une option porte le temps de commutation de fréquence et niveau à 1,15 ms en mode SCPI et à 900 µs en mode liste ; dans ces deux modes et avec la même option, la seule commutation d'amplitude ne prend que 750 et 500 µs. La rapidité de commutation en mode SCPI est unique sur le marché, toutes catégories de générateurs confondues.Bien sûr, aux prix des MXG, il ne faut pas attendre des spécifications de pointe pour l'ensemble des paramètres. Les caractéristiques de pureté spectrale ou de plage de niveau de sortie sont moyennes, voire très moyennes. A 1 GHz, les puissances délivrées vont de -110 à +13 dBm en standard, tandis que le niveau des raies non harmoniques n'est que de -48 dBc.Enfin, Agilent s'est attaché à minimiser le coût de propriété de ses derniers-nés, grâce à une fiabilité élevée (le MTBF est supérieur à 40 000 h) et à des temps d'immobilisation aux fins de calibrage et de réparation les plus faibles possibles. Le calibrage peut être effectué sur site en moins d'une heure et n'exige qu'un analyseur de spectre et un millliwattmètre. La conception des générateurs en cinq sous-ensembles aisément accessibles facilite la maintenance chez l'utilisateur, d'autant qu'un autotest détecte l'élément défectueux. Résultat : le temps de réparation est évalué à 30 min.

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