Couverture ElectroniqueS n°127

Une édition 2006 de RF & Hyper de bonne facture, assortie comme il se doit d'un cortège d'annonces. Et notamment en modules RF, dont certains de conception fort originale. Comme l'an dernier, le module radiofréquence aura affirmé sa forte présence lors de cette nouvelle édition de RF & Hyper Europe. Des produits souvent divers, parfois originaux ou destinés à des usages insoupçonnés. Il en est ainsi du module d'émission PTM 200 exposé sur le stand de Pyrecap et &oelig;uvre de l'allemand EnOcean, une société issue d'un essaimage de Siemens. La vocation de EnOcean est de développer des capteurs sans fil, mais également dénués de pile ou de batterie. La transmission de signaux de commutation ou de valeurs de mesures est rendue possible par la récupération d'une énergie ambiante locale, transformée en énergie électrique par le biais d'un transducteur piézoélectrique ou d'une cellule solaire. Dans le cas du PTM 200, la simple pression sur un bouton-poussoir va fournir suffisamment d'énergie pour autoriser l'émission d'un message radio court, à destination d'une unité de réception dédiée. Cette information est en réalité formée de trois télégrammes de 32 bits, dont l'un est un code d'identification. La transmission s'effectue à 868,3 MHz en modulation ASK avec une puissance d'émission de 10 mW crête et un débit maximal de 120 kbits/s. L'antenne est intégrée et les portées en champ libre et en intérieur sont de l'ordre de 300 et 30 m respectivement. Les dimensions du PTM 200 sont de 40 x 40 x 11,2 mm et la plage de température de fonctionnement est - 25 à + 65°C. Ce module est la composante centrale d'un commutateur universel, à fixation murale et avec son habillage, estampillé « Easyfit PTM 250 ». Celui-ci est proposé en version à deux ou quatre canaux, soit avec un ou deux boutons-poussoir. Jusqu'à 30 commutateurs peuvent être liés à un récepteur RCM 250. L'instrumentation au fil des stands Hormis Anritsu, tous les acteurs majeurs de la mesure RF et hyper étaient présents, de même que quelques sociétés qui ne sont pas des habituées de la manifestation comme Acqiris. Spécialisée en systèmes d'acquisition rapides CompactPCI, PCI et PXI, la firme suisse annonçait son entrée dans le monde VME avec des numériseurs et des générateurs sous forme de cartes-mezzanines, la carte porteuse de hauteur 6U intégrant deux FPGA Virtex-4 de Xilinx pour le traitement en temps réel des signaux et la gestion de la communication avec le bus. Dans le domaine de la génération de signaux vectoriels, le modèle 2910 de Keithley Instruments était incontestablement la nouveauté la plus marquante du salon. De l'architecture largement numérique de cet appareil RF découlent de multiples avantages : évolutivité, faible encombrement, vitesse et coût attractif (Electronique n° 168, p. 24). Des atouts dont bénéficiera l'analyseur de signaux vectoriels 2810 que le constructeur américain a développé sur la même plate-forme et qui sera disponible cet été. La plupart des nouveautés importantes en RF et hyper des trois leaders que sont Aeroflex, Agilent et Rohde & Schwarz avaient déjà été vues à Paris, lors de l'exposition European Microwave Week d'octobre dernier : par exemple, l'extension à 6 GHz de la série PXI 3000 d'Aeroflex pour la génération et l'analyse vectorielle, ou les analyseurs de spectre économiques CSA et FSL à 3 et 6 GHz d'Agilent et Rohde & Schwarz. On déplorait en outre l'absence des modules LXI N8200A, dédiés au test en micro-ondes, sur le stand du numéro un mondial de la mesure. En fait, côté annonces, ce sont les oscilloscopes qui ont sans doute été le plus en vedette. Tektronix exposait ses deux plus récentes familles : les DPO 7000 dont la bande va de 500 MHz à 2,5 GHz et qui autorisent l'acquisition simultanée de 250 000 formes d'ondes par seconde sur leurs quatre voies (Electronique n° 166, p. 27) ; et les modèles extra-plats DPO 4000 de profondeur inférieure à 14 cm, qui possèdent une bande passante comprise entre 350 MHz et 1 GHz et qui se distinguent par leur fonctionnalité Wave Inspector, destinée à faciliter l'exploitation des enregistrements de grande longueur (Electronique n° 167, p. 48). Agilent n'était pas en reste et montrait l'essentiel de son catalogue en oscilloscopie, en particulier ses derniers-nés en haut de gamme, les Infiniium 80000B à la bande passante susceptible d'évoluer entre 2 et 13 GHz (ils sont détaillés plus loin en rubrique « Actualité-Technologies »). Chez Hameg, se trouvaient les oscilloscopes mixtes HM 1008 et HM 1508 à 100 et 150 MHz, présentés sous forme de prototypes à l'occasion de la précédente édition du salon. La société allemande dévoilait cette année l'analyseur de spectre HM 5530 et le synthétiseur HM 8135 à 3 GHz, le compteur universel 2,6 GHz HM 8123 et le pont RLC HM 8018-2. Des produits qui se caractérisent, comme toujours chez Hameg, par des prix très accessibles : environ 3 800 euros pour l'analyseur de spectre et 4 850 euros pour le synthétiseur. Pour sa part, Rohde & Schwarz mettait l'accent sur son générateur de signaux analogiques SMA 100A, dont le point fort réside dans la pureté spectrale, avec un bruit de phase typique de - 140 dBc/Hz à 20 kHz d'une porteuse de 1 GHz et un niveau des raies non harmoniques de - 90 dBc à la même fréquence. Par ailleurs, le générateur de modulation I/Q AMIQ a désormais un successeur, le modèle AFQ 100A, doté d'une mémoire de 256 Méch. ou 1 Géch. et d'une vitesse de conversion N/A de 300 Méch./s sur 14 bits. Avec son PC intégré, cet appareil aveugle n'a besoin que d'un moniteur externe pour la création des formes d'ondes en utilisant la deuxième version du logiciel WinIQSIM livrée en standard. On note, parmi les options de WinIQSIM2, la génération de signaux pour les normes WiMax, HSDPA et HSUPA.

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