Couverture ElectroniqueS n°127

Chez tous les acteurs de la supply chain de l'électronique mondiale, les stocks de semi-conducteurs, sous-ensembles et produits finis se retrouvaient, au deuxième trimestre de cette année, quasiment au même niveau que l'an dernier à la même époque. Contrairement à ce qui peut se lire ou se dire ici ou là, il n'y a pas eu de changement notable dans les stocks chez les acteurs de la supply chain électronique allant du fabricant de semi-conducteurs à l'équipementier en passant par le distributeur et le sous-traitant au premier semestre 2004. C'est ce que nous révèle une étude de la société de gestion de portefeuilles IT Asset Management. D'après les données du cabinet, portant sur les résultats financiers des sociétés étudiées, il apparaît, en effet, que nulle perturbation n'est venue affecter le cycle type des variations saisonnières (faibles stocks au premier trimestre, remontée au deuxième…). Cette constatation met en évidence une maîtrise de l'équilibre entre offre et demande à tous les niveaux de la supply chain. Globalement, à partir des stocks moyens (calculés pour les acteurs pris en compte par IT Asset Management) pour chacun des secteurs choisis, c'est la catégorie “ fabricants de semi-conducteurs ” qui compte le plus de stocks (moyenne de 77,2 jours en fin de 2e trimestre 2004) devant les OEM (59,8 jours), les distributeurs et les sous-traitants.Stocks en hausse chez les OEM et en baisse chez les fabricants de SCUne étude plus fine permet toutefois de déceler quelques tendances de second ordre. De légères augmentations de stocks ont ainsi fait leur apparition chez quelques OEM du secteur télécoms qui ont sans doute cherché à constituer des réserves en anticipant de possibles difficultés d'approvisionnements : Alcatel (89 jours au 2e trimestre de cette année contre 81 au 2e trimestre 2003), Lucent (71 jours contre 52), Ericsson (78 contre 61). Ce n'est pas, cependant, la règle générale : Motorola a ainsi annoncé 48 jours de stocks au 2e trimestre de cette année contre 60 jours au cours de la même période de l'an passé ; Nokia a, pour sa part, affiché de faibles valeurs dans ce domaine d'activité (24 jours en 2004 contre 27 l'an passé). En outre, on remarque que, dans le secteur informatique, Dell, en raison de la stratégie de production qu'il applique, fait figure d'exception avec seulement 4 jours de stocks. Chez les grands sous-traitants comme chez les ténors de la distribution (l'échantillon est toutefois moyennement représentatif), on ne note pas de changement significatif entre la fin du 2e trimestre 2003 et celle du même trimestre de cette année. Chez les fabricants fabless, les six acteurs pointés par IT Asset Management ont, d'une manière générale, légèrement augmenté leurs stocks (moyenne de 61,4 jours au 2e trimestre 2004 contre 51 jours au 2e trimestre 2003). Chez la majorité des douze fabricants de semi-conducteurs retenus par la société de gestion de portefeuilles, les stocks ont, par contre, légèrement diminué (77,2 jours à la fin du 2e trimestre 2004 pour la moyenne des acteurs contre 87,5 jours en 2003) du fait, sans doute, d'une augmentation de la demande en début d'année. Ces baisses de stocks ne sont, en tout cas, pas significatives. Les données IT mettent en évidence le comportement atypique d'Intel, dont les stocks progressent : 44 jours à la fin du 2e trimestre 2000, 58 jours à la fin du 2e trimestre 2003 et 89 jours à la fin du 2e trimestre de cette année. D'une manière générale, ces données sont en ligne avec celles d'iSuppli, qui indique, pour le 2e trimestre de cette année, que les stocks de semiconducteurs dans le monde ont baissé par rapport à la même période de l'an passé (voir notre numéro du 2 septembre dernier).Comptés en pourcentage des ventes trimestrielles, les stocks ont représenté, à la fin du 2e trimestre, en moyenne (à partir des acteurs choisis par IT Asset Management pour chacun des six domaines de la supply chain) : 13,5 % pour la distribution, 10,7 % pour la sous-traitance, 9,7 % chez les OEM, 8,2 % chez les fondeurs, 10,7 % chez les fabricants de semiconducteurs et 7,6 % chez les fabricants fabless.RectificatifContrairement à ce que nous avons écrit dans notre numéro du 23 septembre dernier, si un jour PN Electronics scindait ses activités semiconducteurs et composants passifs, il conserverait les actifs. La filiale Attitude Electronics, quant à elle, est et sera orientée semiconducteurs. Ce qui signifie qu'en cas de scission des activités de PN Electronics, les composants passifs rejoindraient une autre structure.

Les stocks sont au même niveau que l’an passé

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