Couverture ElectroniqueS n°127

A en croire Aeroflex, précurseur en la matière, cela ne fait aucun doute : le test synthétique est l'avenir du test en RF et hyper (*). Cette approche est parée par la société américaine de toutes les vertus : rapidité et performances élevées, et coût de possession minimal grâce à la facilité de mise à niveau et de calibrage des systèmes. Télécharger les schémas Aujourd'hui, les fournisseurs d'équipements de test et mesure sont soumis à une pression grandissante de la part des utilisateurs pour la fourniture de solutions plus efficaces aux meilleurs coûts, capables de s'intégrer à des cadences de production en constante progression. En effet, le cycle de vie moyen des produits et les coûts de fabrication continuent à baisser, alors que les coûts de test stagnent. D'autre part, l'augmentation de l'intégration et de la complexité des produits fabriqués, qui mettent en &oelig;uvre des technologies avancées, demande des matériels de test de plus en plus puissants. En outre, lors de leur phase de fabrication, les produits évoluent davantage qu'auparavant, ce qui bien sûr exige des modifications fréquentes du testeur. Si l'on a affaire à des produits au cycle de vie très long, les problèmes d'obsolescence des moyens de test deviennent critiques. Enfin, une amélioration dans la performance des produits fabriqués engendre aussi le besoin de meilleurs niveaux de calibrage des systèmes de test, ainsi que des autotests plus rapides susceptibles de s'exécuter entre les mesures. Habituellement, les fournisseurs d'équipements de test utilisent plusieurs appareils ou modules de mesure, qu'ils regroupent dans un rack avec le câblage et la connectique appropriés pour les liaisons entre instruments et avec le dispositif à contrôler. Un logiciel spécifique appelle les fonctions intégrées dans les appareils de mesure indépendants. Une telle association d'instruments est qualifiée d'approche « rack-and-stack » par les Anglo-saxons (figure 1). Les appareils de table, développés pour les applications de laboratoire, peuvent être utilisés seuls, mais leurs options de montage en rack et d'interfaçage autorisent leur intégration dans un système de test. La plupart des modules de mesure qu'il s'agisse de tiroirs PXI, VXI ou de cartes PCI incorporent les mêmes ressources matérielles que leurs homologues de table, sans toutefois posséder d'interface utilisateur et d'alimentation secteur. Ces modules se connectent sur un fond de panier et font appel à un PC de commande pour l'interface utilisateur. Les systèmes de test mettant en &oelig;uvre appareils de table ou modules de mesure sont aujourd'hui de loin les plus répandus, mais ils sont bien mal adaptés aux difficultés actuelles des ingénieurs de test. Un calibrage et une mise à niveau facilités Cet accès à des blocs de bas niveau simplifie grandement le calibrage du système. La figure 5 illustre le cheminement du calibrage et du test fonctionnel d'un instrument synthétique. Le système de calibrage, capable d'agir sur chaque élément individuel, inclut des boucles commutables ainsi que des senseurs calibrés, installés aux endroits les plus opportuns. Dans un instrument traditionnel, il n'est pas possible de casser la chaîne interne du produit, ce qui rend plus difficile son calibrage ; cette opération devenant très délicate si ce n'est impossible à assurer entre les mesures. L'approche synthétique donne la possibilité de réaliser un calibrage sur chaque module individuellement, avec optimisation des routines utilisées en fonction des mesures à effectuer. Dans bien des cas, cela se traduira par des performances nettement améliorées pour le testeur. En test synthétique, la mise à jour de modules pour respecter de nouvelles contraintes technologiques ou pallier des problèmes d'obsolescence est aussi facilitée. Il suffit de changer le ou les modules concernés, alors que dans le cas d'un instrument classique, l'appareil entier doit être remplacé. Le coût de la gestion de l'obsolescence et les risques techniques associés sont donc minimaux. (*) Le terme de test synthétique a été inventé par l'armée américaine en quête d'instrumentation modulaire et pérenne. Il recouvre des systèmes constitués de blocs d'acquisition et de génération de signaux, dont la personnalisation est assurée par des algorithmes logiciels tournant sur d'importantes ressources DSP. Aeroflex a livré ses premiers testeurs synthétiques en 2001. Le test synthétique accélère le test de satellites Récemment, un important fabricant de satellites à usages commerciaux a voulu réduire radicalement le temps de test de ses charges utiles en cours de production. Les tests étaient réalisés du stade des modules à l'intégration finale des satellites. La figure a présente le système de test utilisé initialement, basé sur des appareils classiques. La figure b montre le testeur synthétique qui l'a remplacé. L'analyse du retour sur investissement a été là très simple à calculer car l'utilisateur possède les deux solutions. Lors des comparaisons, des procédures de mesure identiques ont été exécutées avec le même séquenceur de test. Avec l'approche synthétique, les temps de test ont en moyenne été abaissés dans un rapport proche de 2,5. Les mesures de temps de propagation de groupe et de distorsion d'intermodulation ont été accélérées d'un facteur supérieur à 3, celles de l'atténuation hors bande d'un facteur de 4,35. Quant au facteur 9 sur la durée de la mesure de réponse en fréquence linéaire, il est d'autant plus important qu'il s'agit là d'un test qui est répété des milliers de fois pour chaque satellite. A ces gains en temps de mesure, il faut aussi ajouter ceux procurés par une mise en &oelig;uvre et des calibrages plus rapides.

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