Couverture ElectroniqueS n°127

Cette PME spécialisée dans les smartphones pour seniors et déficients visuels va annoncer une nouvelle famille avant la fin de 2016. Grâce à celle-ci, Kapsys va s'attaquer au marché nord-américain et prévoit de multiplier par deux son chiffre d'affaires l'an prochain. Aram Hekimian, un des créateurs de Wavecom, a fondé Kapsys dont il est l'unique actionnaire. Avec le lancement sur le marché d'une deuxième génération de smartphones pour déficients visuels, il prévoit, en 2017, d'aborder le marché américain et de doubler le chiffre d'affaires de sa société. Les smartphones SmartVision et SmartConnect sont respectivement destinés aux déficients visuels et aux personnes âgées. Ils intègrent une reconnaissance et une synthèse vocale, un GPS pour l'aide à la mobilité et des touches de SOS pour la sécurité. La génération à venir sera encore plus «smart» et riche en aides. K apsys est une entreprise de douze personnes, spécialisée dans les smart-phones pour seniors et déficients visuels. Marché de niche –ce qui permet de ne pas concurrencer les géants des smart-phones sur leur terrain –, le marché des non-voyants et mal voyants est néanmoins conséquent: l'OMS estime à 40 millions le nombre de non-voyants dans le monde et à 100 millions le nombre de mal voyants. Basée à Sophia-Antipolis (06), cette jeune société a de l'ambition: elle est sur le point d'annoncer une nouvelle gamme de téléphones portables et prévoit de doubler son chiffre d'affaires l'an prochain via, entre autres, des ventes aux États-Unis. C'est Aram Hekimian, l'un des créateurs de Wavecom, qui a fondé Kapsys en 2007. Un an après, la société lançait sur le marché, le Kapten, un GPS portable à interface vocale destiné à tous les publics, y compris les déficients visuels. Lui ont succédé des versions plus édulcorées, dédiées aux personnes malvoyantes ou non voyantes : Kapten NG (2010), Kapten Plus (2011) et Kapten Mobility (2012). C'est en 2013 que Kapsys démarre la commercialisation, en Europe, de deux smartphones, l'un adapté aux seniors (Smart-Connect) et l'autre aux déficients visuels (SmartVision). Le SmartVision est équipé de plusieurs interfaces: un écran tactile, un clavier à touches et une interface vocale. Il intègre des aides à la vision (loupe numérique, caractères à taille réglable…) et à la reconnaissance de caractères (la fonction en question permet de prendre une photo d'un document et de vocaliser le contenu de ce dernier). L'aide à la mobilité s'appuie sur une navigation GPS vocale. La sécurité est, elle, assurée par une touche SOS dont l'activation met en relation avec jusqu'à 10 contacts préenregistrés. Basé sur un processeur Cortex A9, le SmartVision inclut 4 Go de mémoire interne et fonctionne sous Android 4.0. Sa batterie assure une autonomie de 10 heures en communication et de 220h en mode veille. Il est doté d'un appareil photo de 5 mégapixels à flash Led. Le SmartConnect présente des caractéristiques similaires, mais est davantage orienté « personnes âgées». Avec ces deux smartphones, Kapsys est leader sur le marché européen. Via un réseau de distributeurs spécialisés, reconnus sur le marché du handicap visuel, Kapsys vend dans tous les pays d'Europe. « Certains pays, qui pourraient a priori paraître de moindre importance, constituent dans la pratique des débouchés solides du fait des aides qu'ils octroient à leurs déficients visuels », souligne Aram Hekimian. C'est, par exemple, le cas de la Slovaquie. Une offensive en 2017 Le nouveau smartphone Kapsys, qui sera annoncé avant la fin de l'année, « sera bourré de technologies d'assistance et n'aura rien à envier aux smart-phones les plus performants aujourd'hui sur le marché », remarque M. Hekimian. Alors que la première génération a servi à valider le concept, « la deuxième constitue un bond en avant » grâce à l'intégration des avancées technologiques et des souhaits des utilisateurs. En tout cas, le président de Kapsys estime qu'elle aura tout pour séduire le marché nord-américain que la société abordera en 2017. Le nouveau smartphone devrait, in fine, permettre à Kapsys de doubler son chiffre d'affaires l'an prochain. Ce nouveau téléphone sera 100 % français puisqu'il aura été conçu par Kapsys et que c'est le sous-traitant BMS Circuits qui se chargera de sa fabrication. Kapsys a d'ailleurs choisi de relocaliser l'ensemble de sa production chez BMS Circuits. Auparavant, l'entreprise de Sophia Antipolis faisait fabriquer ses produits à Shenzhen, ceux-ci étant ensuite transférés à Hong Kong puis, de là, rapatriés par avion en France. La relocalisation de la production permet d'améliorer la réactivité ainsi que la qualité – ce qui améliore, par voie de conséquence, la productivité. « Et, en cas de problème en production, la rapidité d'intervention est assurée », note M. Hekimian. En outre, BMS Circuits, qui est l'ancien site Sagemcom de Bayonne qui a fabriqué des téléphones mobiles et qui en fabrique encore certains –qui sont destinés aux réseaux ferrés –, apporte une solide contribution en industrialisation de produits. Ce sous-traitant prend aussi en charge les achats de composants ainsi que la recherche de sources alternatives.

Changement de braquet pour Kapsys

Couverture ElectroniqueS n°127

IBM grave les premières puces en 2 nm en abandonnant les FinFET

Zeta, le protocole LPWAN made in China, arrive en Europe

Harting invente le connecteur électronique sur mesure

Changement de braquet pour Kapsys

Dans la même rubrique

Couverture ElectroniqueS n°127

IBM grave les premières puces en 2 nm en abandonnant les FinFET

Zeta, le protocole LPWAN made in China, arrive en Europe

Harting invente le connecteur électronique sur mesure