Couverture ElectroniqueS n°127

Avec des universités de premier plan et l'institut technologique Technion qui sont à la pointe de la technologie mondiale, Israël est bien placé en matière deR&D et d'innovation dans de nombreuses applications de l'électronique. < Avec une superficie de 27736 km 2 , incluant la Judée-Samarie (communément appelée Cisjordanie) et la bande de Gaza, et 8,5 millions d'habitants, Israël a su s'élever au rang des toutes premières nations dans le domaine de l'innovation et des technologies de l'information, l'électronique figurant bien sûr en bonne place parmi les entreprises high-tech. L ors de sa création en 1948, Israël a fait pousser des villes dans le désert. Depuis les dernières décennies, c'est en grande partie grâce à sa matière grise et à sa culture du risque que ce pays, âgé de seulement 70 ans et d'une superficie 27 736 km 2 de superficie – en incluant la Judée-Samarie (communément appelée Cisjordanie) et la bande de Gaza–, doit sa croissance et son développement économique. Cette intense activité entrepreneuriale avec la création de nombreuses start-up, provient d'universités et d'instituts technologiques très bien classés au niveau mondial. Israël investit près de 4% de son PIB dans la recherche, soit quasiment le double de celui de l'Europe de l'ouest. Avec 8,5 millions d'habitants, le pays comptait environ 7000 start-up dans lesquelles 3 milliards d'euros ont été investis en 2015… contre 10 000 start-up en France (1,8 milliard d'euros d'investissement en 2015). Certaines d'entre elles, parmi les plus porteuses, sont cotées au Nasdaq (l'indice technologique de la Bourse américaine) ou revendues à des grands groupes à l'étranger à l'image de Mobileye (système anticollision pour les voitures autonomes) rachetée par Intel pour plus de 15 milliards de dollars l'an dernier. Il y a un climat d'innovation exceptionnel, avec un support de l'État qui participe au risque des entreprises. Par ailleurs, entre 100 000 et 150 000 Français vivent en Israël, ce qui favorise les échanges commerciaux avec la France. Mais dans le domaine de l'innovation, les Français restent beaucoup moins visibles que les Américains, les Allemands, les Japonais… En cause, les obstacles psychologiques, notamment autour des questions de sécurité. L'Université de Tel-Aviv, l'Institut de technologie Technion et l'Université hébraïque de Jérusalem occupent une place de choix dans l'édition 2018-2019 des universités Pitch-Book, un recueil des 50 universités produisant le plus d'entrepreneurs soutenus par le capital-risque entre janvier et juin 2018. Le Technion est arrivé en 14 e position avec 468 diplômés qui ont fondé 395 start-up, lesquelles ont levé 7,2 milliards de dollars. L'Université hébraïque était à la 35 e place avec 304 diplômés qui ont fondé 268 start-up qui ont collecté 4,31 milliards de dollars. L'université de Tel-Aviv était la seule université non américaine dans le top 10 des programmes de premier cycle et la seule université israélienne sur la liste complémentaire des 25 meilleurs programmes de MBA, classée à la treizième place ; 233 diplômés du MBA ont créé 221 entreprises. Sur la liste des universités dont les diplômés du MBA ont fondé des sociétés licornes (c'est-à-dire d'une valeur d'un milliard de dollars ou plus), l'Université de Tel Aviv a obtenu la neuvième place. TAU s'est également classée neuvième dans la liste des 15 programmes de premier cycle qui ont produit le plus grand nombre d'entrepreneurs en série (88). En termes de capital mobilisé par les diplômés, TAU est arrivée en 21 e position. Le Technion, basé à Haïfa, est la principale université technologique d'Israël. Il contribue de manière importante au dynamisme de l'écosystème israélien de l'innovation, en formant des diplômés qualifiés et en contribuant à l'émergence de nombreuses start-up. Des relations intenses avec la France Le Technion contribue de manière importante au dynamisme de l'écosystème israélien de l'innovation, en formant des diplômés qualifiés et en contribuant à l'émergence de nombreuses start-up, notamment par le biais de T3, la société de transfert de technologie du Technion. Le Technion > a établi des liens avec de nombreux établissements d'enseignement supérieur français, ici avec l'Université de Paris-Saclay en présence d'officiels français et israéliens. Les relations du Technion avec la France sont intenses. Ainsi, le Technion a établi des liens avec de nombreux établissements d'enseignement supérieur français, avec 11 accords bilatéraux actifs actuellement. De nombreuses délégations françaises viennent visiter le Technion chaque année. Fondé en 1912 et ouvert en 1924 à Haïfa, le Technion est la plus ancienne université du pays. Le Technion propose des formations à tous les niveaux du cycle d'enseignement supérieur (de la licence aux recherches post-doc-torales) en ingénierie, sciences naturelles, médecine et architecture. Au total, le Technion regroupe 18 départements et 52 centres de recherche dans lesquels se répartissent 14 000 étudiants dont 1 000 étudiants étrangers. En 2017, le classement de Shanghai place le Technion à la 93 e place parmi les meilleures universités mondiales (première université israélienne). Le Technion France est la représentation du Technion dans l'Hexagone et en Europe francophone. Il a pour but de promouvoir le Technion en France dans les différents domaines scientifiques, technologiques, d'entrepreneuriat ou encore d'éducation, et de développer des coopérations. Il organise des colloques, événements et conférences et s'emploie à lever des fonds pour le Technion. S'intégrant pleinement dans les relations entre le Technion et la France, la mission annuelle du Technion France en Israël s'est tenue en mai 2018 sur le campus du Technion. Organisé chaque année par Muriel Touaty, directrice générale du Technion France ( voir l'interview qu'elle nous a accordée page 40 ), ce rendez-vous scientifique et technologique a réuni 80 participants français en 2018, dont des représentants d'entreprises (Renault et Airbus par exemple), des collectivités territoriales, d'établissements d'enseignement supérieur, et d'institutions de recherche, comme le CNRS. Au programme de la mission : présentation générale du Technion, visites de laboratoires et d'entreprises, rencontres avec des chercheurs, présentations de projets de start-up et soirée de gala. Les entreprises étaient intéressées par les transferts de technologie, la durée de vie des start-up et le maintien du contact avec les alumni (terme latin qui désigne les anciens élèves). Les organismes de recherche ont montré un intérêt pour la valorisation de la recherche fondamentale et pour la création de start-up à partir de celle-ci au sein du Technion.

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