Couverture ElectroniqueS n°127

Les deux pays coopèrent notamment dans les domaines du spatial, de la défense, de l'IA et du ferroviaire. Ils viennent par exemple de confirmer leurs engagements envers le système de navigation européen Galileo, le Système de combat aérien futur (Scaf) et le Système principal de combat terrestre (MGCS). La France et l'Allemagne ont réaffirmé leurs engagements conjoints dans le domaine du spatial et de la défense. L ors du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité qui s'est tenu le 16 octobre, les deux pays ont réaffirmé leurs engagements conjoints dans le domaine du spatial et de la défense. C'est certainement dans ces deux domaines que la coopération est la plus forte depuis déjà de nombreuses années. La France et l'Allemagne s'engagent à renforcer leur coopération en matière spatiale, notamment dans le domaine de l'évaluation de la menace. Les deux pays discuteront aussi des prochaines mesures à prendre concrètement pour promouvoir des normes de comportement responsable dans l'espace. La France et l'Allemagne s'accordent sur l'importance du programme Galileo pour renforcer l'autonomie européenne dans le domaine des systèmes mondiaux de navigation par satellite, notamment de ses applications militaires, et conviennent que l'amélioration de la fiabilité, la garantie d'un haut degré de sécurité tout en assurant l'interopérabilité et l'opérabilité optimale nécessaires constituent des tâches essentielles. La France et l'Allemagne ont réaf-firmé leur volonté de coopérer dans le domaine de l'industrie de défense afin de mettre au point conjointement des technologies et des systèmes de défense de pointe pour répondre aux besoins futurs, nationaux comme européens, en matière de défense. Dans le domaine aérien, la France et l'Allemagne mettront au point la prochaine génération d'un système d'arme au sein d'un système de combat aérien futur (NGWS/SCAF). Un contrat pour les activités de recherche et technologie sera notifié d'ici à la fin janvier 2020 avec pour objectif le vol d'un démonstrateur d'avion de combat de nouvelle génération d'ici à 2026. Mise au point d'un système de combat terrestre La France et l'Allemagne ont aussi renouvelé l'engagement qu'elles ont pris de mettre au point conjointement un Système principal de combat terrestre (MGCS) disponible d'ici à 2035. La France et l'Allemagne se félicitent donc de la signature par les principaux partenaires industriels français et allemands d'une lettre d'intention relative à leur coopération pour la première phase d'étude du projet. La phase de démonstrateur technologique sera lancée avec une étude d'architecture système pour le MGCS au début de l'année 2020. Par ailleurs, la France et l'Allemagne étudieront les étapes à suivre pour la poursuite de la consolidation et l'évolution de leurs industries du domaine terrestre. Le projet sera ouvert à d'autres nations européennes. Les deux pays ont également réaffirmé l'objectif d'une contractualisation début 2020 de la phase de faisabilité du projet d'avions de patrouille maritime (MAWS). L'ALLEMAGNE VA INVESTIR 60 MILLIARDS D'EUROS DANS LES VOITURES DE DEMAIN L'annonce a été faite au salon de l'automobile de Genève en mars dernier. Les industriels allemands du secteur automobile vont consacrer près de 60 milliards d'euros d'ici à 3 ans aux domaines de la voiture électrique et du véhicule autonome, a annoncé Bernhard Mattes, le président de l'association VDA, la fédération allemande dédiée à ces secteurs : plus de 40 milliards d'euros dans la mobilité électrique, et 18 milliards d'euros dans la numérisation et la conduite connectée et automatisée. Une centaine de modèles de voitures électriques provenant des constructeurs allemands devraient être commercialisés au cours des trois prochaines années, soit le triple de ceux disponibles à l'heure actuelle, a précisé le président de la VDA. Coopération dans le domaine de l'IA Une coopération est également envisagée dans le domaine de l'IA qui doit permettre d'augmenter la capacité des collectivités à adapter l'offre de transports à la demande, là où les services de masse sont mal adaptés. Il apparaît essentiel de relever ces défis à une échelle européenne. L'Europe dispose en effet d'une infrastructure importante et de qualité, dont certains réseaux sont déjà particulièrement intercon-nectés. Le développement de l'IA y trouve donc un terrain favorable, qui nécessitera néanmoins une coopé-ration renforcée pour définir des standards communs et des partena-riats entre les nombreux acteurs en présence – en particulier autour de l'accès aux données collectées par ces derniers. L'objectif des plate-formes de coordination sera de travailler avec les métiers et les acteurs qui opèrent au quotidien dans les secteurs, collectent les données pertinentes et maîtrisent les enjeux opérationnels. Dans le cas du véhicule autonome, elles pourraient regrouper les équipementiers et les constructeurs automobiles, les gestionnaires des infrastructures rou-tières, les opérateurs de réseaux internet et mobiles, les entreprises innovantes du domaine de l'IA et des acteurs publics. En fonction des intérêts suscités par le projet, elles pourraient par exemple regrouper des acteurs issus de l'Italie, de la France et de l'Allemagne, du fait de leur importance historique dans le domaine de l'automobile et de la robotique. Le domaine de la défense et de la sécurité s'intéresse aussi depuis longtemps aux techniques d'intelligence artificielle sous leurs nombreuses formes : interfaces humain-machine, traitement de l'information, robotique, etc. Dans le domaine du ferroviaire, Alstom va fournir 39 rames « Cora-dia Polyvalent » à la Région Grand Est pour un montant d'environ 360 millions d'euros. Cette commande comprend 30 rames destinées à une circulation transfrontalière en Allemagne. De type bi mode-bi tension 25 kV/15 kV et conformes aux requis sécuritaires allemands, ces trains de 4 voitures circuleront à 160 km/h et desserviront les Länder de la Sarre, de la Rhénanie-Palatinat et du Bade-Wurtemberg. Les premières rames transfrontalières seront livrées fin 2023. Les priorités franco-allemandes ont été discutées lors d'un conseil des ministres commun le 16 octobre dernier, à Toulouse, la ville qui abrite l'un des principaux sites d'Airbus en France. Le président français et la chancelière allemande ont visité le site d'Airbus à Toulouse, qui constitue l'un des principaux exemples de réussite en matière de coopération entre les deux pays. « Coradia Polyvalent » est un train issu de la gamme Coradia d'Als-tom. Grâce à son architecture modulaire, il s'adapte aux besoins de chaque autorité organisatrice ainsi qu'aux différents types d'exploitation : périurbain, régional et inter-ville. Il se décline en trois longueurs (56, 72 ou 110 mètres) et offre un confort optimal aux passagers, quelle que soit la durée du voyage. C'est un train écologique et économique de par sa faible consommation en énergie, son respect des dernières normes en matière d'émissions en mode thermique et ses coûts de maintenance réduits. Coradia Polyvalent est le premier train régional français conforme à l'ensemble des normes européennes, en particulier d'accès aux personnes à mobilité réduite.

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