Couverture ElectroniqueS n°127

L'ALLEMAND POURSUIT LE DÉVELOPPEMENT DE SON OFFRE D'ALIMENTATIONS DC PROGRAMMABLES DE TABLE, AVEC SES DEUX PREMIÈRES UNITÉS DE SOURCE ET DE MESURE (SMU). Sur le segment de marché des unités de source et de mesure (source measure unit ou SMU) de table, la marque SourceMeter – les produits de Keithley Instruments ont rejoint le catalogue de l'Américain Tektronix, qui avait racheté son compatriote en 2010 – est la référence depuis 2013, année de l'introduction du premier modèle. On trouve aujourd'hui d'autres fabricants, tels que le Taïwanais Chroma ATE, les Américains Keysight Technologies, Marvin Test Solutions et NI, l'Allemand VX Instruments. Les premières SMU201 et NGU401 de Rohde & Schwarz sont destinées respectivement à la conception des batteries et aux tests de semi-conducteurs (Led, VCSEL, etc.). Il faut désormais compter sur un nouvel acteur : l'Allemand Rohde & Schwarz a en effet dévoilé la série NGU constituée pour l'heure des modèles monovoie NGU201 et NGU401. « Nous complétons ainsi notre offre déjà forte d'alimentations DC programmables, de charges électroniques et d'analyseur de puissance. Nous visons avec ces nouvelles SMU trois principaux marchés : les semi-conducteurs et composants, l'électronique de précision, la recherche et l'éducation », précise Philipp Weigell, Director of Product Management and Planning for Power Products, Meters, Sources, and Audio Analyzers de Rohde & Schwarz. Comme toute SMU, les deux nouveaux modèles allemands intègrent une alimentation DC, une charge électronique et un multimètre 6,5 chiffres, pour un fonctionnement à deux (NGU201) ou quatre quadrants (NGU401). Ils fournissent une tension respective comprise entre 0 et 20 V, avec un courant maximum de 8 A en deçà de 6 V – 3 A au-delà – et une puissance maximale de 60 W. L'ondulation résiduelle et le bruit sont inférieurs à 500 µV RMS entre 20 Hz et 20 MHz – « l'ondulation résiduelle est deux ou quatre fois meilleure que celle des SMU concurrentes », affirme Philipp Weigell – et la justesse de programmation minimale est de ± 0,02 % de la tension + 1 mV. Du côté de la mesure, chaque SMU comprend deux gammes de tension (6 et 20 V) et six gammes de courant (10 µA à 10 A), avec une résolution minimale respective de 1 µV et de 100 pA, ainsi qu'une précision de base respective inférieure à 0,02 et 0,025 %. « La technologie d'amplificateur à rétroaction de courant au cœur des NGU permet d'atteindre une sensibilité et une précision maximales pour mesurer de manière fiable les courants allant du nano-ampère à l'ampère en un seul balayage », explique Philipp Weigell. UN ÉCRAN TFT COULEUR TACTILE Pour gérer les conditions de charge qui changent rapidement – des conditions typiques des dispositifs de communication alimentés par batterie basculant entre les modes de veille et de transmission –, les NGU disposent d'une charge de boucle de contrôle optimisée offrant un temps de récupération de moins de 30 µs avec un dépassement minimum. Avec le mode FastLog, la fréquence d'acquisition maximale atteint 500 kéch/s, soit 2,5 fois ou plus de 150 fois la fréquence des modèles du marché. Parmi les autres caractéristiques, signalons encore un mode de capacité variable pour compenser la capacité à l'entrée de l'équipement à tester, un mode de régulation de courant rapide pour éviter d'endommager les DUT sensibles au courant, la fonction « Remote Sensing », la simulation de batteries et une entrée de modulation. En connectant un générateur de formes d'onde arbitraires sur cette entrée, la NGU401 peut servir de source AC et ainsi simuler des phénomènes instables jusqu'à une fréquence de 1 kHz. Pour faciliter l'utilisation de toutes ces fonctionnalités, Rohde & Schwarz a doté ses SMU d'un écran TFT couleur tactile 5 pouces WVGA, en plus d'interfaces de communication USB et Ethernet (GPIB et entrées/sorties numériques en options). « La NGU201 est optimisée pour l'analyse de l'épuisement de la batterie de tout appareil autonome (smartphones, tablettes numériques, IoT, etc.). Les concepteurs peuvent utiliser l'appareil pour simuler les caractéristiques réelles de la batterie. Quant à la NGU401, elle est plutôt destinée aux tests de semi-conducteurs (Led, VCSEL, etc.) », conclut Philipp Weigell.

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