Couverture ElectroniqueS n°127

Après 11 % de croissance l'an passé, le marché français de la distribution de composants électroniques (composants pour PC inclus), devrait, cette année, continuer à progresser, mais de façon plus mesurée. Au 1er trimestre 2007, le marché français de la distribution de composants électroniques a été considéré comme moyen ou bon selon les experts que nous avons interrogés. « Un 1er trimestre moyen alors que, traditionnellement, il est fort », nous a ainsi déclaré Pierrick Quinton, directeur général d'EBV France, un distributeur qui revendique 22 % du DTAM en semiconducteurs industriels (hors composants pour PC). « Une petite progression de début d'année qui augure une année moyenne », renchérit Bernard Chevalier, directeur général Europe du Sud (France, Espagne, Afrique du Nord) de TTI, distributeur spécialisé en composants passifs, électromécaniques et en connectique (Pemco). Mais « un trimestre encore supérieur au précédent ainsi qu'au premier trimestre de l'an passé », souligne, quant à lui, Anelli Forte, directeur général de Silica France (21 % du DTAM en semiconducteurs industriels).Les ventes de la distribution gagnent du terrain sur les ventes en direct« Le marché de la distribution augmente parce que des clients qui s'adressaient auparavant directement aux fabricants de composants passent aujourd'hui par la distribution », constatent MM. Chevalier, Dufrenoy, Forte et Quinton. Ces clients qui achètent à présent à la distribution sont notamment des équipementiers de la défense, de l'aéronautique et du spatial, ainsi que des sous-traitants « qui travaillent à la fois avec de grands distributeurs et des distributeurs de taille moyenne parce qu'ils ne veulent pas mettre tous leurs &oelig;ufs dans le même panier », déclare M. Berquier. Ces sous-traitants entreraient actuellement pour plus de 40 % dans le marché français de la distribution de composants, selon le SPDEI. Les difficultés inhérentes à leur métier en font toutefois des clients exigeants. Ils savent aussi faire pression sur les prix. « Le recours ponctuel de certains clients au sourcing asiatique est un moyen de faire baisser les prix des composants », concède M. Quinton.En ce qui concerne les accusations faites par le Snese (syndicat français de la sous-traitance) de dérapages des distributeurs dans les délais de livraison, M. Berquier note que « certains sous-traitants acceptent des suppléments de charge qui changent leurs plannings de production, ce qui peut occasionner des délais supplémentaires ». En 2006, certains distributeurs effectuaient leurs livraisons en 8 à 12 semaines, alors que d'autres prenaient entre 6 et 8 semaines. Excepté pour certains éléments de connectique, pour les Sram, les Dram, les composants MOS de puissance et plusieurs modèles de circuits intégrés linéaires (jusqu'à 6 mois d'attente) qui ont subi des délais importants l'an passé.Les prix ont, eux, diminué du fait de la faiblesse du dollar par rapport à l'euro. Cette diminution a concerné l'ensemble des composants haut de gamme (microprocesseurs notamment). Mais « les hausses des prix des matières premières et du pétrole, au 1er semestre de l'an passé, ont provoqué une augmentation des prix des boîtiers et, partant, une hausse des prix des semi-conducteurs à fonctionnalités simples », rappelle M. Forte.Les distributeurs créent des départements dédiés à l'affichageLes distributeurs de l'Hexagone sont unanimes : les afficheurs sont l'une des clés de leur réussite de demain. Future Electronics a mis en place, dès 2005, un département dédié aux solutions d'éclairage et de signalisation conçues autour de LED fabriquées par Lumiled. Rutronik s'appuie, pour sa part, sur un département dédié à l'affichage, baptisé « Displays & embedded boards », créé en novembre 2005, qui soutient les produits Sharp et United Radiant Technology. EBV Elektronik a, quant à lui, créé l'an passé une division européenne dédiée aux applications à base de diodes LED baptisée « General lighting competence team ». EBV y commercialise des composants Avago et Osram.Arrow Electronics est loin d'être en reste. « Ces composants sont commercialisés au sein de notre activité semiconducteurs », indique Philippe Djeddah, directeur marketing et ventes pour les composants Pemco d'Arrow. « Depuis le début de l'année, les écrans d'affichage sont intégrés dans un nouveau département d'Arrow Europe baptisé “ Subsystems ”. Cette activité représente un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros ; elle concerne des modules, des sous-ensembles et des cartes d'alimentation d'écrans LCD et d'équipements sans fil, ainsi que des cartes mères, filles, etc. », nous a expliqué M. Djeddah, également directeur général pour l'Europe de cette division. Quant aux diodes LED de Cree, leader mondial de ce domaine, elles sont aux mains du département « Lighting Initiative » d'Arrow.

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