Couverture ElectroniqueS n°127

A périmètre comparable, les aides de l'Anvar à l'électronique ont quasiment doublé en 2002 par rapport à 2001. 275 projets ont au total été soutenus pour un montant de 28,7 M euros (contre 185 projets et 11,4 M euros en 2001). En 2002, l'Anvar (Agence nationale pour la valorisation de la recherche) a apporté un soutien conséquent aux PME de l'électronique. Avec 275 aides accordées pour un montant de 28,7 M euros, ce secteur (qui a été élargi aux systèmes électroniques et à l'électrotechnique) a mobilisé 9,5 % du budget total de l'Agence, et a dépassé ainsi le niveau atteint en 2000, révèle le bilan sectoriel “ Electronique ” de l'Anvar(*). A périmètre constant (microélectronique, optique, cartes à puce, systèmes et microsystèmes électroniques), les aides à la faisabilité, au développement de produits et à la création d'entreprises ont quasiment doublé par rapport en 2001 et ont concerné quelque 124 projets sur 275 pour un montant de 25,7 M euros (les autres prestations proposées par l'Anvar étant notamment les aides au recrutement et au transfert de technologie et le recours aux fonds communs de placement dans l'innovation)(*).Forte progression des aides à la microélectroniqueDans le domaine de la microélectronique et des composants, les aides n'ont pas cessé de progresser au cours des trois derniers exercices (2 M euros en 2000, 4 M euros en 2001, 10,69 M euros en 2002). 30 projets ont été aidés en 2002, contre 17 en 2001. Les développements ont porté l'an passé sur des filtres, des systèmes sur puce ainsi que sur les moyens de caractérisation des composants. Les équipements financés ont concerné principalement les fours, l'implantation ionique et la caractérisation des substrats. Pas moins de six dossiers ont été retenus en CAO électronique pour un total de 2,3 M euros, ce qui représente un quart des aides tant en nombre qu'en montant dans le domaine de la microélectronique.Parmi les projets aidés en optique, optronique et connectique, figurent notamment des modules d'interconnexion optique, la réalisation de lasers, les caméras et le traitement d'images. Après une baisse sensible des aides en 2001, ce domaine a retrouvé son niveau de 2000. L'Anvar souligne en particulier un intérêt croissant pour les technologies biométriques (identification selon les caractères morphologiques ou traits comportementaux : empreintes digitales, forme de la main, visage, oreille, rétine, voix, iris).En microsystèmes, l'Anvar a aidé des projets d'innovation et a également permis de concrétiser un transfert de technologie. Un projet a concerné les effets de la diaphonie dans le cas de miniaturisation des composants et un second a traité de l'utilisation des nanotubes de carbone dans l'électronique. La répartition territoriale des aides met toujours en évidence la prépondérance de trois Régions, qui, à elles seules, ont obtenu plus de la moitié des aides : la Région Rhône-Alpes avec 28 dossiers retenus et 7,5 M euros d'aides, suivie par la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (22 dossiers pour 4,7 M euros) et l'Ile-de-France (21 dossiers pour 3,8 M euros).Notons enfin que l'Anvar a soutenu la création ou le projet de création de 30 sociétés en 2002 (contre 25 en 2000 et 32 en 2002).(*) Une synthèse du bilan 2002 est disponible sur le site Internet de l'Anvar : www.anvar.fr/download/agenpresSyntheseElectronique2002.pdf. On peut se procurer le document complet, qui donne une vue d'ensemble des grandes tendances des marchés de l'électronique mondiale, auprès de la Direction de la technologie de l'Anvar, tél. 01 40 17 83 00, e-mail: dt@anvar.fr.L'électronique retrouve son dynamisme en matière d'innovationLe bon niveau des aides accordées par l'Anvar en électronique en 2002 met un terme à deux années consécutives de baisse des aides en 2000 et en 2001 (qui sont, à ce jour, des avances remboursables représentant 40 % à 50 % du coût total des projets). « En 2003, le nombre de dossiers soutenus devrait être au moins aussi important que l'an dernier et certains d'entre eux auront un coût conséquent, de l'ordre de 1,5 à 2,5 M euros », précise Dominique Lemoine, responsable du secteur électronique à l'Anvar.C'est le signe d'un plus grand dynamisme du secteur en matière d'innovation. L'Anvar se défend en effet de vouloir privilégier tel ou tel domaine. « Les chargés de mission qui sont sur le terrain retiennent les projets lorsqu'ils sont bons, et n'ont pas de consigne particulière de la direction visant à favoriser tel ou tel secteur. Nous ne refusons pas un dossier lorsqu'il a un caractère innovant. C'est pourquoi cela m'attriste lorsque j'entends dire que l'Anvar évite l'électronique, comme je l'ai entendu lors des Assises de l'électronique en juillet dernier », souligne M. Lemoine. « Les banques ont pour mission de nous fuir, l'Anvar de nous éviter », avait en effet déclaré, à cette occasion, Jean-François Evelin, président du Snese (Syndicat national des entreprises de sous-traitance électronique). « Nous sommes ouverts à tous les projets innovants. Si un sous-traitant de conception met au point une carte électronique innovante, il peut s'adresser à l'Anvar. Or nous n'avons pas pour l'instant de demande venant de ce type d'entreprise », précise Dominique Lemoine.

275 projets ont été soutenus par l’Anvar en électronique en 2002

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