Couverture ElectroniqueS n°127

Loin de l'effervescence que créent les annonces technologiques des fabricants d'affichage sur les manifestations internationales, le salon Display reste une source de découvertes auprès de nombreux acteurs de la distribution à valeur ajoutée. Le salon Display 2006 se tenait du 4 au 6 avril dernier, toujours en marge de l'exposition RTS conjointement organisée par le Birp au Cnit de Paris-la Défense. Comme tout salon printanier qui se respecte, l'affluence a pâti d'une journée de grève nationale, mais avec un peu plus de 3 000 visiteurs, la participation à cette huitième édition s'est maintenue à un niveau honorable. La journée de conférences du mercredi 5 avril, organisée en partenariat avec le Club Visu, a attiré près de 200 personnes.L'exposition a montré encore une fois le désintérêt des fabricants au profit de leurs distributeurs et intégrateurs. Les stands des rares grandes marques présentes étaient en effet moins achalandés que ceux de leurs partenaires. Ces derniers, moins disposés à créer l'événement, présentaient pourtant un catalogue riche en nouveautés, à même de répondre à des besoins d'affichage et de signalisation très variés. La plupart d'entre eux jouent aussi la carte de la valeur ajoutée en proposant des modules sur mesure adaptés aux contraintes d'une application, voire en allant jusqu'à développer une interface homme-machine complète.En matière de LCD, l'amélioration de l'offre reste discrète. En effet, après avoir mis en avant pendant plusieurs années l'augmentation des diagonales et exposé nombre d'écrans qui ne pouvaient passer inaperçus, il faut aujourd'hui s'approcher de près pour prendre connaissance des améliorations proposées. Par exemple, sur le stand Eurocomposant qui exposait les écrans CSTN du taïwanais URT. Disponibles en 3,8 et 5,7 pouces, ces afficheurs QVGA améliorés prétendent rivaliser avec des TFT avec un ratio NTSC qui passe de 32 % à 45 %. C'est l'angle de vue qui trahit alors la matrice passive. Ces écrans bénéficient d'un éclairage Del ou CCFL au choix, disposent d'une option tactile résistive et, pour couronner le tout, ont une gamme de fonctionnement en température allant de - 20 à + 70°C. A l'inverse, dans les mêmes formats, Eurocomposant proposait un TFT d'un autre taïwanais, Ampire, dont le prix rivalise avec celui d'un CSTN, et qui pourra ainsi satisfaire les intégrateurs qui souhaitent passer du monochrome à la couleur sans se contenter de la performance d'une matrice passive.Le même distributeur présentait en avant-première européenne l'afficheur bistable grande taille du taïwanais PrimeView. Ce « papier électronique » réflectif sous forme de module rigide était exposé nu en vitrine, sans alimentation, et affichait bel et bien une image 800 x 600 à quatre niveaux de gris sur une matrice active de 122 x 90 mm environ. D'un poids de 35 g et offrant un angle de vision de 170°, ce module semble prêt à équiper les prochains livres électroniques… Reste à évaluer le temps de rafraîchissement de l'image qui n'est pas spécifié. Prime View International, qui a racheté l'activité papier électronique de Philips en 2005, propose notamment des services de conception de systèmes complets autour de cette technologie et des kits d'évaluation sont disponibles chez le distributeur.Côté très grands formats, c'est une offre adaptée aux exigences des applications professionnelles qui émerge chez Samsung (Axess Technology) ou Sharp (Syscom), avec des modèles 46 et 57 pouces pour le premier, et 45 pouces chez le japonais.Les produits à destination du marché industriel étaient également bien représentés avec des écrans de diagonales de 3,6 à 10,4 pouces, le TFT se généralisant même au-dessous de 5 pouces. L'augmentation des plages de température (- 30 à + 80°C chez Sharp contre - 10 à + 70°C habituellement), de la luminance et de la résistance aux vibrations se poursuit. Il est ainsi légitime de demander une luminance de plus de 400 cd/m2 sans avoir recours à des modules spécialement conçus pour offrir une luminosité très élevée. Sur ce marché, le rétroéclairage à base de Del amorce une percée sur les écrans standard de petite taille, dans la gamme de 5 à 10 pouces, dont le prix pourrait profiter du boom des lecteurs vidéo portables.En matière de rétroéclairage, LCDIS proposait par ailleurs de remplacer les convertisseurs à transformateur par une technique piézoélectrique aux avantages multiples en termes de fiabilité et de résistance aux contraintes d'environnement. La performance est également supérieure en permettant un ajustement de luminosité de 0 à 100 % pouvant s'effectuer également automatiquement pour compenser le vieillissement du tube. Ces modules inverseurs piézo sont proposés pour 1 à 24 tubes CCFL.Fluorescents et Oled hauts en couleurEn marge des produits LCD qui surprennent moins, les afficheurs VFD parvenaient à attirer l'&oelig;il grâce à l'utilisation d'un rétroéclairage par Del de couleur et par la possibilité d'afficher des zones de multiples couleurs. Plus discrets, les Oled gagnent également des couleurs mais restent cantonnés aux petites dimensions. Ils restent donc surtout cantonnés aux affichages alphanumériques pour produits mobiles. Comme pour les VFD, les fabricants sont réactifs aux demandes personnalisées auprès des distributeurs Axess Technology (Oled Univision), Equipements Scientifques (Oled Bolymin) et Prorep (VFD Noritake).

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