Couverture ElectroniqueS n°127

Si l'on en juge par la pléthore et la qualité des annonces ayant constellé cette vingt-deuxième édition d'Electronica, la manifestation a confirmé son statut de premier salon européen dévolu aux composants électroniques. En bénéficiant d'un hall entier, les capteurs et les microsystèmes auront constitué l'une des attractions de l'édition 2006 d'Electronica. Parmi les nombreux produits introduits, nous citerons en premier lieu le microphone silicium d'Infineon Technologies. Ce dernier embarque deux éléments : un capteur réalisé en technologie Mems et un circuit spécifique. Le tout dans un minuscule boîtier CMS de 4,72 x 3,76 x 1,5 mm. La partie Mems consiste en une électrode et une membrane de silicium souple. Celle-ci fait office de condensateur variable en traduisant une pression acoustique en une variation de capacité. L'Asic détecte ces variations et les convertit en signaux électriques, en vue d'un traitement approprié réalisé en aval.Affichant un rapport signal sur bruit pondéré de 59 dB(A) et une sensibilité de 10 V/Pa, ce microphone Mems se présente comme un concurrent de choix aux microphones à electret traditionnels. Vis-à-vis de ceux-ci, ses avantages sont en effet nombreux : une plus grande robustesse, une excellente immunité aux chocs et vibrations, une consommation divisée par trois (70 µA entre 1,5 et 3,3 V). Par ailleurs, en supportant des températures allant jusqu'à 260 °C, il peut être soudé sans difficulté sur toute carte, dans une ligne de production automatisée. Et ce à la plus grande satisfaction des marchés de masse représentés par les produits grand public.La société n'est naturellement pas seule sur un créneau très porteur, si l'on en juge par l'analyse réalisée par Wicht Technology Consulting, selon laquelle les ventes mondiales de microphones micro-usinés devraient passer de 56 à 680 M$ entre 2005 et 2010. En particulier, Knowles Acoustics, un précurseur en la matière, pouvait s'enorgueillir sur son stand d'avoir vendu à ce jour quelque 300 millions de ses microphones Mems « SiSonic » en boîtier CMS.Les solutions de test WiMax se multiplientNos comptes rendus du Forum de l'électronique et du salon European Microwave Week, parus dans les numéros de novembre et décembre de la revue, nous ont déjà permis de balayer l'essentiel des matériels introduits depuis septembre dernier. Ils ont fait une large place aux appareils RF et hyper, en particulier les analyseurs de signaux vectoriels, aux oscilloscopes de l'entrée au haut de gamme, et à l'instrumentation modulaire avec l'arrivée de produits LXI et la poursuite de l'essor du PXI avec son avatar PXI Express. Malgré cela, la cadence accélérée des annonces en mesure a permis de découvrir d'autres nouveautés à Electronica. Ainsi, Sefram exposait son enregistreur sans papier DAS 1400 qui compte de 6 à 36 voies analogiques. Chez Chauvin Arnoux, on remarquait les oscilloscopes à deux voies isolées OX 6000 de bandes passantes 60 et 150 MHz, dont l'ergonomie doit beaucoup aux OX 7000 du français et qui se distinguent par leur coffre de rangement intégré, apte à contenir sondes et câble d'alimentation. La même société mettait l'accent sur ses multimètres de poche DMM 2x0 de résolution 6 000 à 40 000 points et sur son analyseur de spectre 1 GHz MTX 1050, outil aveugle qui se connecte au PC de commande par un lien USB.En matière d'instrumentation modulaire, National Instruments annonçait les cartes d'entrées-sorties numériques à 32 voies PCIe-6536 et PCIe-6537. Au format PCI Express, elles affichent des fréquences d'horloge respectives de 25 et 50 MHz, soit des taux de transfert jusqu'à 100 et 200 Mo/s en mode soutenu. Pour sa part, Keithley se lance dans le PXI avec sa gamme KPXI, probablement héritée du taïwanais ADLink, qui se compose de châssis, cartes d'acquisition et de génération, contrôleurs embarqués…Chez Aeroflex, l'actualité était centrée sur WiMax avec des solutions de création et d'analyse de signaux conformes aux normes IEEE 802.16-2004 et sa version pour utilisation mobile 802.16e-2005, et ce à destination de ses générateurs 3410 et de ses modules PXI 3000. Par ailleurs, l'américain a collaboré avec AT4 Wireless pour développer des testeurs de conformité 802.16e pour terminaux et stations de base. Agilent Technologies dispose également aujourd'hui d'options WiMax pour ses analyseurs PSA et MXA et ses générateurs ESG et MXG. La société dévoilait un générateur de signaux 3 GHz économique : ce N9310A, qui démarre à 5 900 euros peut être équipé d'un modulateur I/Q de bande passante 80 MHz. On relevait en outre la déclinaison des oscilloscopes 6000, qui vont de 100 MHz à 1 GHz, sous la forme de modules aveugles LXI de hauteur 1U.De son côté, Anritsu proposait des options WiMax sur son analyseur de spectre Signature et son testeur de stations de base portable MT 8222A. Rohde & Schwarz n'était pas en reste et présentait des solutions WiMax pour son générateur SMJ 100A et son analyseur de spectre de moyenne gamme FSL ; la firme allemande commercialisait déjà ce type de ressources sur ses produits plus performants, à savoir les SMU 200A et les FSQ. On notera que tous ces appareils sont compatibles LXI classe C. La même société introduisait de surcroît un analyseur de signaux vectoriels en bande de base, le FMU 36 qui fonctionne jusqu'à 36 MHz. Quant à Tektronix, son récent outil de test de protocole pour WiMax mobile K1297-G35 a trouvé son complément avec le logiciel RSA-IQWiMax. Développé en partenariat avec LitePoint, celui-ci permet d'effectuer des tests RF sur les deux versions (fixe et mobile) du standard à l'aide de l'analyseur de spectre temps réel RSA3408A.

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