Couverture ElectroniqueS n°127

Ancré au Futuroscope, le pôle MTA a déjà initié plusieurs projets structurants, notamment dans le domaine de l'électronique de puissance et des batteries, dédiés à des transports du futur comme les véhicules hybrides et électriques. Les pôles de compétitivité roulent pour l'automobile. Particulièrement porteur pour l'électronique, ce secteur industriel a en effet suscité le plus grand nombre de “ vocations ” lors de la création des pôles de compétitivité en France. Parmi les quatre différents pôles qui lui sont dédiés, celui de la région Poitou-Charentes, ancré au Futuroscope et auquel participe le département de la Vienne, apparaît comme le plus riche pour ce qui est des projets à composante électronique, puisque cette dernière se trouve dans trois des quatre domaines d'actions stratégiques définis par ses initiateurs. Intitulé Mobilité et transports avancés (MTA), il résulte d'une dynamique initiée depuis de longues années avec tous les acteurs économiques et institutionnels de la région, en particulier le département de la Vienne, la chambre de commerce et d'industrie de la Vienne et la région Poitou-Charentes. Fin décembre 2006, il se distinguait déjà par une soixantaine d'adhérents (entreprises multi-nationales et PME, entités de recherche, collectivités) et une quinzaine de projets labellisés pour un budget total de 60 millions d'euros.Des sous-projets portant sur des composants, des modules et des matériauxDans le cadre du pôle MTA, les trois domaines d'actions stratégiques concernés par l'électronique s'intitulent : énergie électrique embarquée ; technologies pour chaînes de traction hybrides électriques ; expérimentation, essais et qualification des véhicules et systèmes de transport hybrides électriques. Les différents projets ciblent les applications automobiles classiques (véhicules particuliers), mais aussi les véhicules routiers et spéciaux à usage urbain et périurbain pour les transports et les livraisons de marchandises.Le premier domaine d'action consiste à relever les défis de l'autonomie et de la gestion énergétique des véhicules ; les projets portent donc sur les performances électriques des batteries, leur fiabilité et leur longévité. Le deuxième vise le développement de technologies spécifiques n'existant pas sur les véhicules traditionnels, mais nécessaires dans les chaînes de traction pour véhicules hybrides électriques. Il peut s'agir de moteurs électriques, de générateurs, et plus généralement d'électronique de puissance, avec des sous-projets portant sur des composants, des modules électroniques et des matériaux (substrats d'interconnexion, circuits imprimés, assemblage, gestion thermique, fiabilité à haute température), mais aussi avec des projets applicatifs.Enfin, le troisième volet d'action s'attaquera à créer des outils permettant d'accélérer les processus de qualification et de validation des systèmes développés dans le cadre des différents projets. Pour cela, un centre européen d'expérimentation doté de moyens d'essais spécifiques (CEVST) – avec divers bancs d'essai batteries, des bancs moteurs, des moyens mutualisés pour la mécatronique, l'intégration système et le prototypage – est en cours de mise en place pour 15 M d'euros. Y sera également adjoint un centre de conception d'équipements modulaires (CCEM), dont l'objectif sera de supporter les études, les mises au point et les développements de modules entre les constructeurs automobiles et les équipementiers.Quelques exemples de projets liés à l'électroniqueParmi les projets labellisés l'an passé par le pôle MTA et ayant obtenu un financement public figurent deux projets importants s'inscrivant dans les domaines d'actions stratégiques à composante électronique.Piloté par Valeo, le projet SSE14+ porte sur un système de stockage d'énergie 14 V et au-delà. Parmi ses partenaires figurent PSA Peugeot Citroën et des laboratoires de recherche (Inrets-LTN, LIXL). D'une durée de 36 mois, ce projet devrait aboutir en juin 2009. Le budget s'élève à 2,84 millions d'euros, dont 1,4 M d'euros d'aides du FCE.Piloté en commun par Siemens VDO et Valeo, le projet EPO-Auto+ concerne l'électronique de puissance pour des “ organes électroniques automobiles ”. Il porte notamment sur des substrats d'interconnexion (circuits imprimés) et des techniques d'assemblage de cartes, avec des travaux d'études sur la gestion thermique et la fiabilité en haute température. Parmi ses partenaires, on trouve les sociétés Cire et FCI et divers centres de recherche et universités (Inrets-LTN, ENSMA-LET, Rennes et Montpellier). D'une durée de 48 mois, il est doté d'un budget de 8,8 M d'euros, dont 4,1 M d'euros d'aides de l'ANR.

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