Couverture ElectroniqueS n°127

Atmel lance une plate-forme, basée sur le protocole sans contact ISO/IEC 14443 libre de droits, qui fournit un cryptage 64 bits à un coût défiant toute concurrence. Atmel vient d'introduire une plate-forme de référence destinée à faciliter le développement d'étiquettes RF passives et sécurisées à 13,56 MHz. Cette plate-forme, appelée AT88SC-ADK2 Keen+, inclut la suite d'outils Crypto Evaluation Studio de la société, une carte de développement d'applications, des échantillons du composant cryptographique CryptoRF fournis sous forme de tag ou de module encartable, un câble USB et un guide de démarrage rapide. La suite d'outils elle-même dispose d'une interface utilisateur graphique pilotée par menu pour la configuration et le test des circuits Crypto RF. Mémoires sécurisées par un moteur de cryptage 64 bits avec possibilité d'authentification mutuelle, ces circuits sont dotés d'une interface RF à 13,56 MHz compatible ISO 14443-B. Ils sont disponibles en capacités de 1 Kbit à 64 Kbits avec possibilité de les configurer en un maximum de seize zones individuelles à des prix démarrant à 0,4 dollar pour les tags. La suite Crypto Evaluation Studio inclut également des bibliothèques et des exemples de code pour les opérations de chiffrement côté hôte. Deux dollars de composants et le tour est joué !De son côté, la carte de développement comprend le circuit lecteur AT88RF1354 compatible 14443-B, un microcontrôleur AVR avec mémoire flash, ainsi qu'une interconnexion USB avec le PC et l'alimentation. Sont également fournis les schémas d'implantation des composants et de placement-routage du circuit imprimé. Le circuit lecteur AT88RF1354 réalise les opérations de communication RF, le formatage des paquets, le décodage et le listage des erreurs de communication. Il s'appuie sur un schéma de modulation 14443-2 Type B libre de droits et un format de trame 14443-3 Type B qui sont utilisés par 60 % des vendeurs de lecteurs d'étiquettes RF. Les données sont échangées en semi-duplex à 106 kbit/s, alors que la détection d'erreur est réalisée grâce à l'utilisation d'un code CRC_B sur 2 octets. Le circuit lecteur peut être utilisé aussi bien avec des transpondeurs RF que des cartes à puce sans contact. Il est compatible avec des microcontrôleurs hôtes 3,3 V et 5 V dotés d'une interface série 2 fils ou SPI. Selon Atmel, ce circuit, qui est présenté dans un boîtier QFN de 6 mm de côté, nécessite nettement moins de composants externes que les circuits de la concurrence pour une nomenclature totale (BOM) de l'ordre de 2 dollars. L'AT88RF1354 lui-même est vendu 1,07 dollar. Pour contrer les éventuels piratages dans les applications d'identification sans contact, des piratages très faciles assure la société britannique Peratech, spécialisée dans les matériaux pour les technologies tactiles, cette dernière propose d'enfouir dans le circuit un film mince d'un matériau sensible à la pression. Ce film de QTC (Quantum Tunnelling Composite) agit comme un interrupteur activé par pression du propriétaire du badge. Le badge n'est donc activé que lorsque son possesseur en décide ainsi, ce qui empêche les accès non autorisés aux informations stockées et partant leur vol sans que le propriétaire n'ait même eu idée qu'une telle action se soit produite. D'une épaisseur de seulement 70 µm, inférieure donc à celle du circuit RFID lui-même, l'interrupteur peut être facilement inclus dans une carte de crédit, un passeport ou un badge avec une technique de production similaire à celle utilisée pour la fabrication des cartes à puce. Peratech est actuellement en discussions avec des fabricants de tels dispositifs. Les matériaux QTC, inventés par le Britannique, sont des polymères électroactifs dans lesquels l'action de toucher est transformée en réaction électrique. Le premier circuit RFID Silicium à base d'encre électroniqueLa jeune pousse américaine Kovio, fondée par essaimage d'un laboratoire du MIT, a développé ce qu'elle considère comme le premier circuit RFID silicium à base d'encre électronique. Kovio a, dans le même temps, lancé une plate-forme dédiée à la fabrication de ces circuits par impression.Le premier circuit de la société est un tag à 13,56 MHz incluant 128 bits de mémoire. Fonctionnant à 106 kbit/s, il devrait être échantillonné avant la fin de l'année.De leur côté, des chercheurs de l'université coréenne de Sunchon ont développé un tag expérimental RF 13,56 MHz 1 bit entièrement en matériau organique. Ce circuit, lui aussi réalisé par impression, comprend, l'antenne, un redresseur et un oscillateur en anneau.

Le développement d’applications RFID sécurisées à 13,56 MHz à la portée de toutes les bourses

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