Couverture ElectroniqueS n°127

Les densifications poussées des systèmes de puissance rassemblés à l'exposition PCIM ont mis en avant le souci de dissiper au mieux les calories. Les annonces produits en semiconducteurs ont également été nombreuses et pratiques, à défaut d'être révolutionnaires. Nuremberg – La dernière édition de la manifestation PCIM, grand-messe de la conversion d'énergie et de la commande de moteur qui s'est tenue fin mai à Nuremberg, a montré un dynamisme réjouissant à travers les stands comme les conférences, une dynamique peut-être renforcée par la tenue simultanée sur le même site de SMT/Hybrid/ Packaging, organisée par la même société. En matière d'innovations technologiques et de produits annoncés sur le salon, le clou revient sans doute à la présentation, par Velox Semiconductor, de diodes Schottky en nitrure de gallium, procurant, selon la société, les avantages des diodes Schottky en carbure de silicium – c'est-à-dire une tenue en tension de 600 V que les modèles silicium ne peuvent atteindre, performances en commutation presque idéales avec un temps de recouvrement quasi nul – pour un objectif de coût qui serait nettement inférieur. Velox Semiconductor résulte de l'externalisation de l'activité nitrure de gallium du spécialiste américain des semiconducteurs composés Emcore (voir /article/276754.html), qui lui a transféré la propriété intellectuelle et des équipements. La société estime que, dans un premier temps, les diodes GaN peuvent être de 30 % moins chères que les diodes SiC, car elles bénéficient de substrats plus grands (4 pouces) et d'équipements dont les prix sont fonction de l'engouement pour les diodes électroluminescentes bleues et blanches. Les modèles présentés à Nuremberg sont des 600 V d'une tenue en courant allant jusqu'à 8 A, avec un courant de fuite de 200 µA à 25 °C (1 000 µA à 125 °C) et sont encapsulés dans un boîtier standard isolé de type TO-220 d'une résistance thermique de 1,9 °C/W. De telles diodes vont, selon la société, non seulement réduire fortement les pertes à puissance gérée égale dans une alimentation, mais aussi réduire une partie des composants de filtrage, qui n'ont plus à filtrer des transitoires importants à la commutation. Ces diodes en GaN pourraient selon la société monter jusqu'à des tenues en tension de 3 000 V. A terme, Velox Semiconductor vise un prix comparable à celui des diodes dites rapides en silicium. Cree, producteur de diodes Schottky SiC, comme Infineon, était également présent sur la manifestation. Sa gamme de diodes s'étend de 300 V à 1 200 V, avec des tenues en courant de 5 A à 20 A et une chute de tension de 1,4 V à 2,5 V typique pour une température d'utilisation de 175 °C.L'électroménager à l'honneurSur le stand d'Infineon, la machine à laver s'affichait en grandeur bien supérieure à la nature, parmi les différentes applications où la société estime que la gestion d'énergie fait gagner un avantage compétitif. International Rectifier, décline, lui aussi, pour la machine à laver, sa plate-forme iMotion.Son kit référencé IRMCS3041 rend pratiquement transparente et graphique la configuration d'un onduleur triphasé 600 V avec protection en température et courant, en permettant un contrôle du moteur et de son couple sur une large plage de vitesses de fonctionnement de quelques tours par minute à plus de 1 600 tours.Une participation en légère haussePCIM Europe 2006, manifestation associant 209 exposants et 72 sociétés représentées de 24 pays à un ensemble de 170 conférences techniques, s'est déroulée du 30 mai au 1er juin dernier à Nuremberg.Les décomptes partiels de l'organisateur Mesago, qui a pris la relève de ZM Communication, s'établiraient au-delà des 5 681 visiteurs de 2005 pour la partie exposition.Les conférences auraient, elles, attiré également un peu plus d'auditeurs, 565 contre 538 en 2005, provenant de 30 pays différents, ce qui confirme leur réputation internationale.La prochaine édition se tiendra, toujours à Nuremberg, du 22 au 24 mai 2007.La présence française, sur les stands en tant qu'exposant comme au détour des allées ou dans les conférences, était notable.La petite puissance également très présenteTrès orientée à l'origine forte puissance, la manifestation PCIM s'impose également dans le domaine des faibles puissances. En témoigne, par exemple, la présence de Micrel Semiconductor, qui y a dévoilé un régulateur buck synchrone 2,7 V-5,5 V/500 mA pour les terminaux portables. Ce régulateur à transistor Mos intégré est, selon la société, le premier à atteindre une fréquence de découpage de 8 MHz, et pouvant ainsi utiliser une inductance de seulement 470 nH. Il fonctionne avec seulement 5 composants annexes dans un volume de 5 x 3 x 1 mm avec un mode LDO d'une consommation de 20 µA pour la mise en veille du circuit à alimenter. National Semiconductor a dévoilé à Nuremberg un régulateur buck, le LM26001, délivrant 1,5 A avec un courant de veille de 40 µA seulement en acceptant 4 V à 38 V en entrée ainsi qu'un contrôleur Power over Ethernet tenant sur une seule puce, le LM5072. De son côté, Zetec a montré unDes avancées pratiques en semiconducteursPionnier des modules IPM à connecter directement aux µP, Mitsubishi augmente leur fiabilité et leur densité grâce à un IGBT à diode intégrée verticalement.Fairchild estime lui aussi que les réfrigérateurs pourraient à coût transparent faire des économies d'énergie par des commandes numériques de moteur.Avec un dissipateur dédié, les condensateurs aluminium électrolytiques 450 V d'Hitachi passent 75 % à 150 % de courant en plus.Grâce au carbure de silicium, l'institut Fraunhofer réalise des modules formant un convertisseur de tension bidirectionnel élévateur-abaisseur de 100 kW avec une densité exceptionnelle de 22 kW/l.Après les réfrigérateurs, International Rectifier dédie sa plate-forme iMotion aux machines à laver.

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