Couverture ElectroniqueS n°127

Actel introduit un circuit flash pourvu de blocs analogiques qui permettront au circuit d'accroître son indépendance dans le système. De son côté, Lattice renforce son superviseur d'alimentations programmable avec un produit qui a pour point commun avec le précédent d'intégrer un CAN. Depuis quelques années, les FPGA se prêtent à l'intégration de c&oelig;urs de microprocesseurs. Malgré tout, il reste délicat de se passer de microcontrôleurs d'usage général dans les systèmes, tant que le FPGA ne fournira pas une façon simple de gérer des signaux mixtes. S'il est toujours possible de créer un convertisseur analogique-numérique sigma-delta dans un FPGA à l'aide d'un comparateur et d'un filtre RC externes, cela fait toujours quatre composants de trop. Il sera plus simple d'utiliser le convertisseur proposé sur un microcontrôleur, par ailleurs doté de toutes sortes de comparateurs, modulateurs PWM, horloge temps réel et autres périphériques aptes à gérer toutes les tâches nécessaires au démarrage et au conditionnement des signaux échangés par le FPGA. D'autant plus que ce microcontrôleur est capable de stocker son propre logiciel et que, à travail équivalent, sa dissipation énergétique sera certainement davantage optimisée. Intégrer un seul CAN sur un FPGA ne suffirait donc pas à se passer de composants mixtes périphériques. Des tentatives d'intégration de ce type ont été effectuées, mais furent a priori uniquement destinées aux tâches de contrôle d'alimentation pour l'évaluation des premiers échantillons, et pas vraiment supportées par la suite de développement officielle. Actel ne cachait pas depuis plusieurs mois son intention de franchir le pas. L'américain avait en effet annoncé au printemps dernier vouloir simplifier les cartes à base de FPGA, en offrant de fusionner les fonctions analogiques annexes avec ses réseaux logiques programmables Pro-Asic3. Ceux-ci font appel à une technique flash 20 V à triple puits et recèlent naturellement un certain savoir-faire analogique, en pompes de charges par exemple. Du fait de cette technique, ces composants possèdent l'atout d'être opérationnels dès la mise sous tension. Il était donc fort opportun pour Actel de mobiliser tout ce savoir-faire pour proposer une véritable plate-forme programmable à même d'intégrer un système sur puce au complet, y compris les fonctions mixtes. L'annonce fut d'ailleurs faite à l'époque où le fabricant avait également annoncé la disponibilité d'un c&oelig;ur Arm7 synthétisable pour son architecture, également susceptible de recevoir par exemple un 8051. Actel a concrétisé début décembre ce concept baptisé Fusion, avec l'annonce de quatre circuits et de la suite de développement Libero 7.0, permettant de connecter et implanter les différents blocs de propriété intellectuelle sur ces puces programmables. Un superviseur d'alimentations à l'heure du bus I2C Ouvert depuis longtemps aux signaux mixtes, Lattice poursuit ses efforts avec la seconde version de son « Power Manager », circuit plusieurs fois évoqué (et primé) dans nos colonnes depuis son introduction en 2003. Le fabricant avait également diversifié sa gamme de produits mixtes en 2004 avec un gestionnaire d'horloges programmable (Electronique n° 151, p. 50), lui-même rajeuni le mois dernier. Tous ces circuits reposant sur un savoir-faire de longue date issu des vénérables circuits analogiques programmables ispPAC. Lattice n'a pas l'ambition pour l'heure d'annoncer ces fonctions sur un de ses FPGA complexes comme le fait Actel, mais préfère mobiliser quelques macrocellules CPLD autour de blocs comparateurs, drivers de Mosfet et maintenant CAN et CNA ! La mise à jour de ces circuits vient en réponse à l'évolution récente des architectures d'alimentation distribuées. Le circuit POWR1220AT8 offre 48 macro-cellules CPLD, au lieu de 16 précédemment, pour la logique à câbler et intègre des comparateurs à fenêtre, ce qui permet d'utiliser deux fois moins de ces derniers pour les contrôles de marge d'alimentation. Le nouveau circuit comprend aussi un CAN 10 bits pour les mesures de tension et huit CNA 8 bits. Ces derniers seront très utiles au sein du bloc MTB (Margin and trim block), qui permet de réaliser l'ajustement numérique en boucle fermée des rails de tension supervisés. Six registres sont en outre assignés à chaque CNA, qui peut ainsi réagir rapidement à un changement de contexte des opérations de supervision. Celles-ci pourront se faire sous la houlette d'un microcontrôleur externe via un bus I2C utilisé à présent par bon nombre de modules DC/DC. Le circuit Lattice est résolument pensé pour servir de coprocesseur mixte aux gestionnaires d'énergie intelligents des plates-formes AdvancedTCA, mais aussi – pourquoi pas – à étendre les ressources analogiques des circuits Fusion d'Actel, ou de tout autre microcontrôleur pour qui n'a pas d'expertise en FPGA. Le superviseur de Lattice est supporté à l'aide du logiciel de conception PAC-Designer 4.0 librement téléchargeable sur le site du fabricant. Ce composant échantillonné pour l'heure en boîtier TQFP100 sera proposé au prix unitaire de 5 $ pour 10 000 pièces. Une minicarte pour recevoir le DVB-T sur un PC Baptisée MicStickD, la conception de référence proposée par Micronas permet de recevoir la télévision numérique selon DVB-T sur un PC portable ou de bureau doté d'une connexion USB 2.0. Ses composants de base en sont : le démodulateur COFDM référencé DRX 3975D, &oelig;uvre de la société, le tuner sur une puce MicroTuner MT2060 de Microtune et le contrôleur EZ-USB FX2LP de Cypress. Cette carte « libre de droits » tire directement son alimentation du bus USB. Elle est destinée aux OEM en vue d'une intégration dans un produit miniature (de l'ordre de 2,2 x 6,2 cm) conçu pour transformer tout PC en TV virtuelle. Avec un nombre de composants réduit, le coût de réalisation n'excéderait pas 20 $ en fort volume (100 000 pièces).

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