Couverture ElectroniqueS n°127

D'année en année, ce salon reste la manifestation incontournable des professionnels de la RF et des hyper. Même si la taille de certains stands a été revue à la baisse, les visiteurs, de 5 % plus nombreux qu'en 2003, ont pu découvrir maintes nouveautés comme d'habitude. D'ordinaire, en sus de l'instrumentation, deux grandes familles de produits se partagent la vedette à RF & Hyper : les composants passifs et les modules ou sous-systèmes. Cette édition n'aura pas dérogé à la règle. Cependant, dans le premier cas, nous mentionnerons plus particulièrement les Mems qui font une entrée timide mais tangible dans le petit monde des radiofréquences. Dans le second cas, ce sont les développements dans les bandes ISM (Industriel, scientifique, médical) exploitables de plein droit qui auront été mis en exergue. Ce qui n'étonnera personne vu la profusion d'applications grand public (la domotique, le contrôle d'accès, la sécurité, les alarmes…) ou industrielles (les automatismes, la robotique…) potentiellement intéressées par une transmission de données par voie radio, de mise en &oelig;uvre relativement simple.Analyse de signaux large bande : les outils arriventLe test Bluetooth était aussi une des attractions du stand d'Agilent Technologies. Le leader mondial de la mesure proposait en effet à l'attention des visiteurs le N4010A qui permet de réaliser huit mesures d'émission et réception, y compris en mode « dirty transmitter », parmi les seize définies par les spécifications RF Bluetooth 1.1. En option, cet instrument s'applique aux réseaux 802.11 à 2,4 et 5 GHz. La société profitait de l'occasion pour introduire les séries d'analyseurs de réseau vectoriels RF et hyper ENA-L et PNA-L. Plus économiques que les familles ENA et PNA antérieures, elles ont nécessité des changements d'architecture interne et visent à remplacer les 871x et 872x du constructeur. Avec, comme il se doit, des performances accrues dans tous les domaines, notamment en vitesse de mesure. Enfin, côté 3,5 G, des options HSDPA étaient annoncées pour les générateurs de signaux vectoriels E4438C et les analyseurs de spectre PSA ; ces derniers devraient par ailleurs voir leur bande passante de démodulation numérique passer à 80 MHz dans un futur proche (une réponse à Rohde & Schwarz dont les analyseurs FSQ sont susceptibles d'offrir une bande de démodulation de 120 MHz au-delà de 3,6 GHz).En matière d'analyse spectrale, on notait les HM5030 et HM5033 à 3 GHz de Hameg, deux produits à faible coût, le second pesant moins de 2 kg et fonctionnant sur batterie. Pour sa part, Tekronix montrait ses analyseurs temps réel RSA et leurs avatars dédiés télécoms, les WCA200A (Electronique n° 146, p. 34). Mais on remarquait aussi son oscilloscope TDS6804B de bande passante 7 GHz, extensible à 8 GHz par DSP.Chez Anritsu, les nouveautés étaient les milliwattmètres crête ML2487A et ML2488A à une et deux voies, d'ergonomie et format similaires à ceux des autres ML2400A. Soit un volume et un poids (3,5 kg) très inférieurs à ceux des milliwattmètres crête traditionnels comme ceux de Boonton. Avec l'avantage supplémentaire d'un prix nettement moindre. La firme japonaise vient en outre de lancer un testeur WLan se présentant sous forme de châssis aveugle, le MT8860A. Faisant office d'analyseur de spectre et de milliwattmètre et comprenant une « golden radio », il s'applique actuellement aux mesures d'émission et réception de la norme 802.11b ; les standards 802.11a et 802.11g lui seront ajoutés sous forme d'options. Le MT8860A est livré avec un logiciel sous Windows pour sa configuration et le traitement des résultats par PC externe.Avec la sortie de son générateur de signaux vectoriels 2,7 GHz au format PXI 3U, National Instruments fournit désormais une alternative crédible à la famille PXI 3000 d'Aeroflex. Le PXI-5670 de NI, constitué d'un générateur arbitraire simple largeur et d'un convertisseur en fréquence haute double largeur, complète l'analyseur de signaux PXI-5660 pour les tests radiocoms. Le générateur arbitraire est doté d'une mémoire atteignant 256 Mo et d'un convertisseur N/A 16 bits qui échantillonne à une vitesse de 100 Méch./s ; la bande passante de modulation numérique annoncée est de 22 MHz. Rappelons que les tiroirs PXI 3U ont une hauteur limitée à 100 mm pour une profondeur de 160 mm. Spécialiste de l'instrumentation modulaire, Acquisys montrait également plusieurs nouveautés en PXI : en particulier, le générateur arbitraire à deux voies différentielles 41-610 (100 Méch./s - 14 bits, 512 Ko/voie), l'atténuateur programmable 3 GHz 41-180 et le multiplexeur 20 GHz 40-789 à 36 entrées de Pickering Interfaces.Outre sa famille PXI 3000 (Electronique n° 145, p. 34), Aeroflex présentait les générateurs et analyseurs de signaux modulaires d'origine Celerity, société rachetée en novembre dernier. Les applications visées par ces produits, qui travaillent jusqu'à 40 GHz, sont les systèmes radar et les communications large bande à fréquence agile. La largeur de bande atteint 500 MHz en génération et 600 MHz en analyse avec, dans les deux cas, un maximum de 500 000 sauts de fréquence par seconde. Les temps de génération et d'analyse peuvent être de 10 s sur l'ensemble de la bande. Dans la même famille, est disponible un simulateur de canaux servant à créer des environnements réalistes avec effet Doppler, retard dynamique, fading, atténuation, bruit de phase, bruit thermique…

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