Couverture ElectroniqueS n°127

L'édition 2007 de RTS, salon dédié aux solutions informatiques temps réel et aux systèmes embarqués, a consacré, une nouvelle fois, la montée en puissance de la virtualisation et de l'architecture MicroTCA. Le salon RTS Embedded Systems, qui a eu lieu à Paris du 6 au 8 mars, n'a guère été marqué par des annonces fracassantes en matière de logiciels enfouis ou d'architectures embarquées. Mais les visiteurs de la manifestation – tout du moins ceux qui ne s'étaient pas déplacés en février sur le 3GSM World Congress ou sur Embedded World – auront, néanmoins, pu se tenir au courant des dernières tendances.Côté logiciels, la virtualisation*, ce n'est guère une surprise, s'est distinguée. Et même si les spécialistes français Trango et VirtualLogix étaient absents, les fans de la virtualisation ont pu satisfaire leur curiosité en s'arrêtant sur le stand de Sysgo. En partenariat avec Microsoft, la société allemande y faisait en effet la démonstration, pour la première fois, de l'exécution simultanée de Windows XP Embedded et du micronoyau temps réel à partitions PikeOS sur une même plate-forme matérielle, en l'occurrence un circuit double c&oelig;ur d'Intel. La configuration présentée montrait une application Windows XPe tournant sur l'un des c&oelig;urs et une application temps réel dur PikeOS sur l'autre c&oelig;ur. PikeOS étant apte à revêtir diverses « personnalités » (voir EI n° 641), des applications Linux, Posix, Osek ou Arinc-653 peuvent ainsi s'exécuter en même temps que XP Embedded.« Nos clients des secteurs de l'aéronautique, de la défense ou des automatismes industriels sont intéressés par cette approche, souligne Jacques Brygier, directeur de la stratégie produits de Sysgo. Elle leur permet, sur une plate-forme de nouvelle génération de type dual core, de bénéficier de la richesse fonctionnelle de Windows XP Embedded, sans que les caractéristiques temps réel et les contraintes de sûreté de fonctionnement soient mises en péril. Nous démontrons aujourd'hui la faisabilité d'une telle approche et nous comptons commercialiser une solution dans l'année. »Des systèmes MicroTCA livrables en septembre chez EcrinAu niveau matériel, outre l'arrivée du processeur Core 2 Duo sur presque tous les formats de cartes (PICMG 1.3, PC/104, ETX, COM Express, Compact-PCI, AMC, etc.), une tendance visible en particulier sur les stands d'Ecrin Systems, de Kontron ou de Digital Logic, les nouveautés étaient à chercher du côté de l'architecture Micro-TCA. Ecrin Systems a ainsi dévoilé le premier module d'alimentation 600, 400 ou 300 W intégralement compatible avec ce standard PICMG et disponible en tant que brique de base individuelle. Fabriqué par Vadatech, ce module AMC “Full Size” simple largeur (75 x 180 mm) possède deux entrées séparées 48 V et offre 16 sorties 12 V pour alimenter les autres AMC d'un châssis MicroTCA. Il intègre également un contrôleur de gestion IPMI 2.0 mis au point par la jeune firme américaine, contrôleur que l'on retrouvera sur une carte AMC MCH (MicroTCA Carrier Hub) que Vadatech doit échantillonner à partir de la fin avril. Jusqu'alors, seules les sociétés CoreEdge et NAT disposaient dans leur catalogue d'une telle carte, dont le rôle s'avère essentiel dans les châssis MicroTCA (voir EI n° 628).« Nous avons vocation à devenir intégrateur MicroTCA et nous pourrons livrer nos premiers systèmes en septembre prochain », précise Elie Gasnier, responsable marketing et commercial d'Ecrin Systems, qui cible des marchés comme l'imagerie médicale, la défense, les transports, la vidéosurveillance et le contrôle de process. De fait, l'architecture MicroTCA n'intéresse pas uniquement le secteur des télécoms, comme nous l'a aussi confirmé l'Allemand Kontron, dont les premiers systèmes MicroTCA « production ready » seront disponibles vers la fin de l'année.* Cf Lexique page 56Beau succès pour les conférences axées sur le logicielL'édition 2007 de RTS Embedded Systems a réuni près de 80 sociétés présentes en direct, contre une centaine l'année dernière. Hormis le couac de la première journée (le salon n'ayant ouvert ses portes qu'à 14 h 30 le mardi 6 mars), les exposants se sont globalement montrés satisfaits des contacts noués durant la manifestation (voir aussi notre article page 44).Les principaux éditeurs de logiciels enfouis présents sur RTS (QNX et MontaVista n'avaient toutefois pas fait le déplacement) ont mis l'accent sur des produits dévoilés sur d'autres salons. Microsoft a ainsi présenté aux visiteurs son offre . Net Micro Framework dédiée aux petits systèmes enfouis (voir EI n° 642), tandis qu'Enea vantait les atouts de sa plate-forme logicielle préintégrée Accelerator, annoncée en février lors du 3GSM World Congress et conçue pour faciliter le travail des concepteurs d'équipements télécoms à haute disponibilité. Aonix, pour sa part, a insisté sur la disponibilité commerciale de Perc Pico, une solution Java adaptée aux contraintes du temps réel dur et des environnements très limités en ressources (voir EI n° 627).Les conférences et tables rondes liées aux logiciels enfouis ont connu un beau succès, avec, pour certaines d'entre elles (Linux embarqué, Eclipse et Autosar notamment), une centaine d'auditeurs.

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